C’était
le début de la saison de la Ligue nationale de football (NFL) hier aux
États-Unis. Le contraste entre ce sport et la vie politique américaine est
frappant. Au football, rien ne peut fonctionner sans un travail d’équipe. Le
meilleur des quarts-arrière n’y peut rien si sa ligne offensive laisse passer
leurs opposants ou si les receveurs échappent les passes. Au contraire, si tous
les joueurs font leur boulot, tout va fonctionner. Les joueurs des meilleures
équipes travaillent pour le logo sur leur chandail et non pour le nom qu’ils
portent dans leur dos disait un sage entraîneur. Ce contraste me semble
toujours incongru dans un pays qui valorise autant la liberté individuelle et
le chacun pour soi. Le football fait pourtant la preuve que l’entraide et le
travail collectif seront toujours plus efficaces que le jeu individuel et le
culte de la personnalité! Qui aurait dit que ce sport si rustre en apparence
renferme une telle leçon de vie? De quoi légitimer le fait d’y consacrer encore
quelques heures… (source de la photo) Frédéric Deschenaux
Des professeures et professeurs de l'Université du Québec à Rimouski partagent leurs découvertes, leurs analyses, leurs créations et leurs opinions sur différents enjeux de société dans des billets qui comptent 1000 caractères.
J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette
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1 commentaire:
La leçon de vie est d'autant plus frappante quand on sait que le ballon ne tourne pas rond!
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