Jean Charest vient à peine de quitter son poste de chef du
gouvernement que déjà les rumeurs l’envoient travailler à gauche comme à droite
(mais plutôt à droite). Il a à son curriculum vitae trois ans de pratique du
droit criminel puis 28 ans de politique active, comme député, ministre, chef du
parti progressiste-conservateur canadien, chef du parti libéral du Québec, chef
de l’Opposition officielle et premier ministre du Québec pendant neuf ans. Même
si le marché est déprimé et en contraction, son expérience (disons plutôt ses
contacts!) commande un salaire annuel estimé entre 1,5 et 2,0 millions $, plus
encore s’il siège à des conseils d’administration. Des options possibles:
avocat chez Davies, Stikeman et Fasken (une des rares firmes d’avocats
qui offrent des salaires si élevés), dans une banque canadienne ou encore chez Bombardier
qui lui confierait des mandats internationaux de développement des affaires. Il
n’irait pas chez Powers Corporation, même si les portes lui sont toutes grandes
ouvertes. Je parie sur le fait qu’il se
retrouvera dans le sud de la France, oeuvrant pour une entreprise privée
d’envergure et occupé à élever son indice relatif de bonheur. Sources: René
Lewandowski et Gilles
des Roberts. Source de la photo. Jean Bernatchez
Des professeures et professeurs de l'Université du Québec à Rimouski partagent leurs découvertes, leurs analyses, leurs créations et leurs opinions sur différents enjeux de société dans des billets qui comptent 1000 caractères.
J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette
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