Je suis de celles qui ont souvent
critiqué la qualité du "jugement
politique" de madame Marois. Mardi soir, au Métropolis, je l’ai vue forte et
courageuse, prendre très rapidement des décisions en se souciant avant tout de
la sécurité de tous. Premièrement, en revenant très rapidement sur scène, calme
et souriante, pour demander aux 2000 militants de quitter la salle calmement,
pour leur sécurité. Puis, en une décision qu’elle a dû prendre en une fraction
de seconde, elle a appelé son équipe et sa famille à venir la rejoindre sur
scène; elle a repris le fil de son discours pendant que la sécurité dirigeait
les militants vers la sortie. Combien d’hommes politiques auraient pris le
chemin le plus direct pour la sortie en laissant à d’autres subalternes le soin
de s’occuper de la foule? Elle nous avait dit en campagne qu’elle était une
femme responsable. Elle n’a jamais été aussi éloquente
qu’en restant sur le navire, en bonne capitaine, à s’occuper de son monde. Christine Portelance
Des professeures et professeurs de l'Université du Québec à Rimouski partagent leurs découvertes, leurs analyses, leurs créations et leurs opinions sur différents enjeux de société dans des billets qui comptent 1000 caractères.
J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette
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