J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

mardi 25 septembre 2012

Après le printemps

Pierre-Luc Brisson propose dans Après le printemps une analyse sociocritique de la crise qui secoue le Québec au printemps 2012. Son essai est surtout intéressant parce qu’il présente le point de vue d’un jeune de 24 ans, étudiant en histoire ancienne à l’Université de Montréal. Brisson est certes sympathisant de ceux et celles qui occupent la rue, mais il demeure néanmoins en mesure de prendre du recul par rapport à la situation. Il est d’ailleurs très peu question de frais de scolarité dans ce livre. L’auteur insiste plutôt sur la nécessité de réformer le système démocratique, de moraliser la politique et de repenser notre modèle d’université. Il n’y a rien de honteux, croit-il, à souhaiter que notre vie collective s’inscrive à l’enseigne de la solidarité et de la redistribution des richesses. Il propose un dialogue social, au terme d’un régime qui a fait de la confrontation un principe de gouvernance. Paradoxe: "ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui défendent les réalisations politiques passées, qui défendent ce modèle québécois qui est mis à mal par ceux-là mêmes auxquels il a le plus profité" (pp. 84-85). Brisson livre un plaidoyer caractérisé par une forme d’idéalisme pragmatique. À lire. Source de la photo. Jean Bernatchez

1 commentaire:

Anonyme a dit…

avoir sa propre maison est le rêve de chaque personne. pour une personne de la classe moyenne, cela est considéré comme l'accomplissement d'une vie car cela nécessite une somme d'argent assez énorme. les banques jouent un rôle central dans la satisfaction de ce besoin fondamental. les produits qu'ils proposent et les services qu'ils fournissent sont d'une immense utilité pour les personnes qui ont l'intention d'avoir leur propre maison. pour un prêt immobilier sûr et avantageux, une bonne connaissance des produits, des politiques, des termes et conditions de la banque est très importante car l'ignorance peut entraîner plus de paiements à la banque en termes de principal et d'intérêts. mais travailler avec m. pedro a tout changé dans l'expérience de prêt, m. pedro m'a aidé avec un prêt immobilier à taux 2 qui était très rapide et fluide. Je recommanderai à m. pedro un agent de crédit et sa formidable société de financement. 1 863 231 0632. marie carlos, texas etats-unis