
"L’entêtement sans l’intelligence, c’est la sottise soudée au bout de la bêtise et lui servant de rallonge. Cela va loin. En général, quand une catastrophe privée ou publique s’est écroulée sur nous, si nous examinons, d’après les décombres qui en gisent à terre, de quelle façon elle s’est échafaudée, nous trouvons presque toujours qu’elle a été aveuglément construite par un homme médiocre et obstiné qui avait foi en lui et qui s’admirait. Il y a par le monde beaucoup de ces petites fatalités têtues qui se croient des providences." C’est raide, hein? Ça ne vous fait pas penser à quelque chose, ou quelqu’un, même quelques-uns? Moi si. C’est de Victor Hugo, tiré de l’édition de Claude Gueux dont un spécimen gratuit a été déposé cet été dans mon casier par un distributeur bienveillant, je présume. Je le confesse, j’ai lu en fin de semaine, au lieu de préparer mes cours. Ça fait un bien fou, des mots qui veulent dire quelque chose. Photo originale: Catherine Broué, 2011, "Le jardin de la connaissance", Jardins de Métis. Catherine Broué