Twitter est pour moi un réseau ouvert, prétexte à des
échanges avec la communauté en éducation. Le temps d’un printemps érable et
d’une élection, mon réseau s’est cependant transformé en forum de discussions.
Samedi, un internaute qui avait investi plus de 1000$ dans l’opération de
vérification (payée par qui?) a publié la nouvelle à l’effet que 14
des 125 candidats caquistes avaient déjà fait faillite. Comme la CAQ ne
rate pas une occasion de vanter les qualités de gestionnaires de ses candidats,
la nouvelle était pertinente, mais les internautes l’ont relayée de façon
cavalière. Je me suis alors permis ce gazouillis nuancé: "Tout le monde a
droit à l'erreur, mais que 11,2% des candidats CAQ aient fait faillite (0,003%
dans la population totale), c'est préoccupant." Mon message a été relayé
108 fois, notamment par Dan Bigras (25,000 abonnés), de sorte qu’en quelques
heures, plusieurs dizaines de milliers d’internautes l’avaient reçu. Ce qui
aurait dû me réjouir m’a plutôt inquiété: la Toile peut nous discréditer en
moins de deux! (source de l'image) Jean Bernatchez
Des professeures et professeurs de l'Université du Québec à Rimouski partagent leurs découvertes, leurs analyses, leurs créations et leurs opinions sur différents enjeux de société dans des billets qui comptent 1000 caractères.
J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette
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mardi 4 septembre 2012
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