J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

lundi 10 septembre 2012

Leçon de politique en forme de ballon de football

C’était le début de la saison de la Ligue nationale de football (NFL) hier aux États-Unis. Le contraste entre ce sport et la vie politique américaine est frappant. Au football, rien ne peut fonctionner sans un travail d’équipe. Le meilleur des quarts-arrière n’y peut rien si sa ligne offensive laisse passer leurs opposants ou si les receveurs échappent les passes. Au contraire, si tous les joueurs font leur boulot, tout va fonctionner. Les joueurs des meilleures équipes travaillent pour le logo sur leur chandail et non pour le nom qu’ils portent dans leur dos disait un sage entraîneur. Ce contraste me semble toujours incongru dans un pays qui valorise autant la liberté individuelle et le chacun pour soi. Le football fait pourtant la preuve que l’entraide et le travail collectif seront toujours plus efficaces que le jeu individuel et le culte de la personnalité! Qui aurait dit que ce sport si rustre en apparence renferme une telle leçon de vie? De quoi légitimer le fait d’y consacrer encore quelques heures… (source de la photo) Frédéric Deschenaux

1 commentaire:

Catherine Broué a dit…

La leçon de vie est d'autant plus frappante quand on sait que le ballon ne tourne pas rond!