J’ai beaucoup apprécié
l’ouvrage collectif intitulé La jeunesse n’est plus ce qu’elle était publié en 2010 aux Presses universitaires de Rennes. Issu d’un
colloque tenu au Château de Cerisy, ce livre
regroupe des contributions d’à peu près tous les auteurs
incontournables en sociologie de la jeunesse: Madeleine Gauthier,
Jacques Hamel et Olivier Galland, entre autres. Bien souvent, les actes
de colloque sont de qualité inégale. Dans ce cas-ci, bien que
quelques chapitres soient moins bien ficelés, j’estime que les
chercheurs ont bien réussi à cerner différents aspects de la jeunesse,
cette période de vie si intense. En vrac, voici quelques thèmes traités
avec acuité par les chercheurs dans cet ouvrage:
les valeurs, l’autonomie, l’articulation entre le travail et les
études, l’insertion professionnelle des jeunes autant au Québec, qu’en
France. Un regard éclairant sur la jeunesse qui prend pour origine la
boutade provocatrice de Bourdieu qui écrivait que la jeunesse n’est qu’un mot! Frédéric Deschenaux
Des professeures et professeurs de l'Université du Québec à Rimouski partagent leurs découvertes, leurs analyses, leurs créations et leurs opinions sur différents enjeux de société dans des billets qui comptent 1000 caractères.
J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette
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