J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

jeudi 30 août 2012

Rigueur, rigueur, rigueur...


En recherche scientifique, on doit faire preuve de rigueur dans nos travaux. Les chercheurs ne doivent pas laisser transparaitre leurs opinions dans leurs écrits. Ils doivent exposer avec précision les sources, de même que la méthodologie (qualitative ou quantitative) mobilisée. Dans cet ordre d’idée, j’aimerais que les médias, particulièrement ceux du groupe Québecor, puissent davantage faire preuve d’objectivité, qualité essentielle du travail journalistique. Quand le site Canoë vient à présenter une analyse supposément objective de l’augmentation fiscale que les joueurs des Canadiens auraient à subir en cas d’élection du PQ, c’est carrément du populisme, voire du jaunisme qui méprise ce que devrait réellement être le métier de journaliste. Faut-il vraiment apeurer le partisan de la Sainte-Flanelle, pour lui faire craindre que son équipe ne soit plus compétitive, afin de favoriser l’élection de la CAQ? "Rigueur, rigueur, rigueur" a déjà plaidé le chef d’antenne, à TVA, justement. Frédéric Deschenaux

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