J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

mercredi 29 août 2012

Un concours d'aplaventrisme


Parmi les choses qui m’indisposent lors de cette campagne électorale, il y a cette partialité évidente des analystes politiques. Mais pouvons-nous parler d’analyse politique? La mode est au spin à la façon du club des ex à RDI, comme si l’objectivité pouvait être associée au cumul des opinions divergentes. Le consensus évident autour des propositions de la CAQ chez TVA est aussi dérangeant. Dans les grands centres (c’est différent en région), les chambres de commerce et autres organisations comparables organisent des débats avec des représentants des trois principaux partis seulement. Pour démontrer mon opposition à la chose, j’ai envoyé un tweet ironique à mes 1650 abonnés: "Débat du Conseil du Patronat. Qui des trois candidats gagnera le concours d’aplaventrisme? 150$ pour le savoir!". À ma grande surprise, le Conseil du patronat a "retweeté" ce gazoulli à ses milliers d’abonnés. Impair diplomatique. Sans doute le préposé aux communications n’avait-il pas bien lu (ou compris) le message. J’espère seulement que ses patrons du Conseil du patronat ne lui couperont pas son salaire! Jean Bernatchez

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