J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Si une image vaut 1000 mots, alors une idée doit bien valoir 1000 caractères. Mais ai-je suffisamment de caractères pour avoir des idées? Ai-je même assez d’idées pour qu’on souligne mon caractère? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Saurais-je être l’intellectuel synthétique que la société des réseaux sociaux s’attend que je sois? Me laisserais-je prendre de profil sur Facebook? Fera-t-on de moi le tweet de service? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. La pensée critique peut-elle s’accommoder d’un tel manque de caractères? J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. C’est trop peu et en même temps beaucoup trop. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Zut, je viens d’en échapper une poignée de plus. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je les ai sur le bout de la langue. J’ai 1000 caractères pour dire quelque chose. Je n’en ai plus un seul. Dites, vous n’en auriez pas de trop? J’aurais quelque chose à dire. Julien Goyette

jeudi 20 septembre 2012

Vive le MESRST !


Comme professeur et cofondateur de l’Association science et bien commun, je me réjouis de la création d’un ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) et du fait qu’il soit dirigé par Pierre Duchesne. Il y a tellement d’enjeux particuliers à l’enseignement supérieur (réseaux universitaire et collégial) qu’il est tout à fait justifié qu’un ministère distinct de celui de l’Éducation lui soit consacré. Et je me réjouis aussi du fait qu’un Sommet sur l’enseignement supérieur soit organisé prochainement. Je craignais que l’on veuille réduire la question à l’aspect du financement. Le Sommet pourrait être l’occasion de prendre en compte la parole citoyenne, et pas seulement celle des lobbies (incluant celui des professeurs d’université!). Mais la bonne nouvelle est surtout à l’effet que les enjeux liés à la recherche, à la science et à la technologie ne soient plus sous la tutelle d’un ministère à vocation économique (Développement économique, Innovation et Exportation) et du ministre Sam Hamad. Jamais on n’avait vu pareille dérive marchande de l’institution de la recherche scientifique au Québec. Espoir, donc, mais vigilance, aussi, afin que les bottines suivent les babines. Source de la photo. Jean Bernatchez

1 commentaire:

Jean Bernatchez a dit…

Ce billet a été repris sur le site du ministre Pierre Duchesne: http://pierreduchesneborduas.tumblr.com/